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Avant de construire ta première aiguille, il faut bien réfléchir à ce dans quoi on d'engage...
Si tu fais du P45, tu risques de te retrouver tout seul...
Si tu fais du P43,5 (= Scale Seven), un peu moins, mais il n'y a pas grand monde. Par contre, dans ces deux cas, tu devras reprofiler
tous tes bandages, et, dans le second cas, changer tous tes essieux. Sacrée corvée !
Tout ceci
uniquement à cause des cœurs d'appareils, tout le reste étant identique en fs et en proto, une fois fait le choix de l'écartement.
Alors, avoir des ornières de 1,6 au lieu de 1, et un train de roues rétréci de 0,5 de chaque côté (parce qu'on voit rarement les deux côtés du matériel en même temps, est-ce si grave ? Même si ce n'est pas idéal !
Il est normal, et sain, de se poser la question avant d'attaquer. A mon humble avis, la réponse est assez évidente...
Il y a tellement d'autres choses à considérer et on peut faire de la très belle voie fs en réduisant les ornières au minimum !
Quelques exemples, où je me permets de donner mon humble avis :
- le réseau anglais "Allendenac" reproduit intégralement le viaduc de Rouzat, un exploit (plus de 500 000 rivets reproduits, paraît-il !). Et il est en Scale Seven. Oui mais, à une extrémité du viaduc, il y a un triangle de retournement en courbe de 42in, c'est à dire 46,4 m de rayon !!
C'est complètement incohérent, ils ne s'en tirent que parce qu'ils représentent le site dans les années Forquenot, avec des machines minuscules...
- fleurissent depuis quelques années, et encore présentement, des reproductions de divers sites ex P.L.M. équipées de rails DC Peco. Cela me gâche la contemplation de ces par ailleurs très belles choses. Mais si on ose le dire, on se fait envoyer promener...
- a contrario, "Diomedea" s'est lancé dans la production en fs d'appareils de voie et de voie DC grâce à l'impression 3D. En commençant à prêter attention aux divers types de coussinets, différents selon les réseaux : évoquant les environs de Quimper, il est passé de coussinets ancien Ouest (valables en Bretagne Nord) à des coussinets P.O. plus appropriés. On a à ce propos évoqué les coussinets Midi, encore différents : voici des raffinements qu'il était difficile d'envisager il y a peu. Et le résultat n'a plus rien à voir avec le très lointain DC Peco (d'ailleurs, les Anglais eux même utilisent du C&L, me semble-t-il, quand ils veulent faire un peu fin...).
- et les circulations de machines électriques sans caténaires (J.P., je ne parle pas ici de la Maurienne !) ? Je n'en discute pas la légitimité, on a bien entendu le droit de jouer ou d'utiliser son matériel sur un réseau inachevé... mais pour le réalisme, par rapport à quelque dixièmes sur une ornière de cœur... !
Remarque : j'ai utilisé personnellement du profilé code 124 (ou125 ) Peco Vignole sur traverses sabotées Faure (au 1/20 et pas au 1/15), et je n'ai pas épuisé mon stock. Il n'y a aucun problème pour raccorder au rail vertical des appareils de voie, pourvu que l'écartement du champignon corresponde. Ce rail vertical des appareils étant lui même une entorse à la réalité (les bois ne sont pas sabotés, mais les rails d'appareil sont inclinés. Cette entorse là, tout le monde est bien forcé de l'accepter, faute de profilé ad hoc !).
Pour illustration, une machine équipée d'un train de roues Kit Zéro avec boudins "à l'échelle" de 0,7 mm - une production éphémère. C'est toujours du fs : roues trop larges et écartement de 32 :

- Contrairement à ce qu'on pourrait craindre, ça ne déraille pas sur de la voie correctement posée !
Et ce début de châssis de tender : la roue pleine est de même type (boudin de 0,7), la roue à rayons (commandée plus tard) une roue du standard ultérieur KZ, boudin un peu plus haut (0,9 ? je ne sais plus...) :
La cohabitation est-elle choquante ? Je laisse chacun en juger...
Dernière remarque : il y a pas mal de choses sur la voie dans H. d'O, particulièrement sous la plume de Bernard Fieyre. Il convient d'y ajouter un article essentiel de Michel Lavertu paru dans Voies Ferrées, n° 79 et 80 intitulé "Des appareils de voie sur mesure". Là aussi, ça date de presque 30 ans, mais il n'y a pas une ligne à changer.
Toutefois, outre la correction signalée dans le n° 80, dans le n° 79, p.74, 3ème colonne en bas, il faut lire : (IV) R = (L² + e²)/2e. P.75, le tableur des cotes est destiné au HO, bien entendu. On trouvera dans H. d'O les cotes correspondant au O, et leur discussion (n° 84, je crois).