stratus a écrit : 18 oct. 2020, 15:08
cdz183 a écrit : 18 oct. 2020, 13:36 D'où sortent-ils et
comment les rembourserons-nous ?
Avec la planche à billets que les économistes désignent pudiquement par "monétisation de la dette"
Si mon anglais ne m'a pas trahi, la réponse à la question est à lire dans l'
accord des membres de l'union européenne du mois de juillet passé, qui a décidé que les "sous" du plan de relance
(750 milliards
), seront empruntés sur les marchés financiers par la Commission européenne, qui devra les rembourser d'ici à 2058
(sans doute à ces banques européennes qu'elle avait sauvées, lors de la crise de 2008).
La technique est donc différente, à vrai dire, d'une pure "monétisation" qui consisterait, en effet, à laisser la banque centrale européenne mettre en circulation des euros fabriqués pour la circonstance, comme une vulgaire "Fed".
En fait, et d'après ce qui est annoncé, une moitié de la somme empruntée serait distribuée par subventions aux divers pays de l'union
(dont plus ou moins 10% pour la France), le reste leur étant prêté et devant donc être remboursé.
Et, comme tout ça doit se faire, selon ce qu'on peut comprendre, sans augmentation de la contribution des états, ni création d'impôts autres que la taxe carbone, la taxe sur le plastique non-recyclé et la taxe GAFA déjà dans les tuyaux, on peut supposer que dans l'esprit de la Commission européenne, tout cela se règlera par l'effet de la "relance", dans le plus pur des mécanismes keynésiens
(plus d'argent en circulation= plus d''échanges = plus d'impôts sur la consommation=cercle "vertueux"...).
On verra...
(ou plus précisément, "ils verront", parce que moi, dans 38 ans...)
Mais déjà, on annonce dans l'accord qu'on va commencer par rogner sur les crédits pour la "santé" 'alors qu'on est censé lutter contre la COVID, au travers du plan, précisément), pour le développement rural, et pour la recherche-développement...
Et aussi qu'on va augmenter la contribution des états membres (sauf, l'Autriche, les Pays bas etc, pour qui, au contraire, elle va baisser).
Pour notre pays
(deuxième contributeur après l'Allemagne) , cette contribution dépasserait ainsi, bientôt, 65 milliards, à comparer avec les 40 milliards qui nous sont promis par le plan de relance. Et il semble que nous l'ayons d'ores et déjà accepté, en étant les seuls apparemment à l'avoir fait, pour l'instant.
J'imagine que c'est parce que nous en avons vraiment besoin, sauf à ce que je n'aie pas tout bien compris, ce qui serait encore possible