J'ai écrit, je crois, que c'était une "bizarrerie"...CC6559 a écrit : 13 oct. 2020, 13:48C'est à dire que payer une taxe foncière parce qu'on est propriétaire d'un bien, c'est légitime.bernard21 a écrit : 13 oct. 2020, 11:43En revanche, il devra s'acquitter d'un autre impôt à partir de la deuxième année: la cotisation foncière des entreprises (CFE), héritière, pour partie des anciennes "taxe professionnelle " et autre "patente", qui représente en général, quelques centaines d'euros à l'année... Une "bizarrerie" du système![]()
Payer une taxe d'habitation parce qu'on habite le bien où l'on a déjà payé une taxe foncière, là ça devient gênant.
Payer une cotisation foncière des entreprises parce qu'on travaille dans le bien où l'on a déjà payé une taxe foncière et une taxe d'habitation, je dis là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir !![]()
Pour autant, un artisan, qu'il soit auto entrepreneur ou pas, reste un artisan, et donc un acteur économique soumis aux taxes et autres machins propres à ce genre d'activité : j'imagine qu'on s'était seulement dit, à l'époque, que créer un régime particulier d'imposition "adapté" à la situation des micro entreprises, "pouvait passer" en termes de constitutionnalité.
Mais ne pas leur réclamer exactement les mêmes impôts que tous les autres, aurait eu, quelque part, de quoi faire lever le sourcil au Conseil Constitutionnel, toujours attentif à l'égalité de tous devant les charges publiques...

Cela étant, il est besoin de préciser que cette taxe n'est pas de même portée que la vraie "taxe foncière" puisqu'elle est calculée sur la valeur locative des seuls biens immobiliers utilisés pour l'activité professionnelle, et sur la base d'une "grille de classement des locaux" préétablie, avec encore beaucoup de possibilités de réduction.
En général, donc, les auto entrepreneurs ne sont tenus de verser qu'une "cotisation minimum", de l'ordre de 220 à 500€, selon les communes et pour un chiffre d'affaires ne dépassant pas 10000€ (pour les détails : V. ICI).
Cela peut bien sur être encore davantage, et ils peuvent même, être amenés à payer la "cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises", s'ils réalisent plus de 499 999€ de chiffre d'affaires (V. là).
Mais, il leur en faudra, bien sur, pour cela, fabriquer beaucoup de petits trains... et pour cher

Bon, j'admets que c'est un peu compliqué et que la réalité "administrative" n'est pas toujours exactement la même que celle que l'on nous présente sur les chaînes d'info télévisées... La faute, sans doute, à ceux qui pensent que simplifier, c'est très facile, et croient pouvoir le dire avec cette assurance qui m'émerveille depuis 50 ans