Bonjour Nicolas,
On touche là à des sujets sensibles sur lesquels il est difficile d'avoir des infos. J'ai posé la même question pour la 150X au responsable technique de MTH en janvier dernier à Nuremberg: Il a failli me répondre puis après réflexion s'est ravisé en se retranchant derrière le secret commercial.
Pour la Mountain Est, je n'ai donc pas d'info de source MTH mais le nombre de 1000 unités fabriquées semble être la quantité minimale généralement admise de nos jours pour un modèle industriel en zéro.
MTH fait également fabriquer en 3 rails donc -simple supposition non autorisée - le nombre d'unité produites en Fine Scale doit tomber à 5 ou 600 pièces.
Pour en revenir à REE, si l'annonce du projet BB 67000 avait généré d'emblée un millier d'adhésions spontanées ou presque, il y aurait vraisemblablement eu une décision d'industrialisation rapide.
Le fabricant a reçu aujourd'hui à peine 400 manifestations d'intérêt. On ne parlera ni de réservation ni de souscription car aucun acompte n'a été sollicité, et c'est heureux car de nombreux modélistes en zéro sont las de s'engager financièrement pour recevoir leur modèle plusieurs années après leur souscription. Et REE ne peut absolument pas tabler sur le fait que certains attendent de voir le produit pour se prononcer et qu'ils grossiront finalement le nombre d'acquéreurs. D'ailleurs leur nombre serait peut-être compensé par ceux qui auront changé d'avis en cours de route et finalement, ne passeront pas à l'acte.
Doit-on pour autant blâmer les indécis ? Non, et pour plusieurs raisons:
- - à 1200 € le bout, quand Lenz ou Heljan sont à 700 pour des produits équivalents, on peut légitimement attendre pour voir,
- les marques bien établies comme Lenz ou MTH subissent également de forts aléas (Cf: 141P ou Br 50)
- le mode de commercialisation actuel du train miniature en général incite plutôt à l'attentisme du consommateur: je suis régulièrement étonné par le nombre de produits de conception récente en HO (tous fabricants confondus) qui sont finalement proposés aux deux-tiers du prix de vente initial à peine six mois après le lancement , alors qu'une communication habile à tenté de faire croire à une série limitée (marketing fabricant) et à une pénurie imminente (écho des blogs).
Une société comme REE n'est pas un club d'amateurs mais une entreprise industrielle avec des investisseurs qui ont placé de l'argent en elle et espèrent en tirer un profit. Chacun a le droit de ne pas être d'accord idéologiquement avec ce principe mais c'est celui qui prévaut aujourd'hui dans nos économies. Présenté différemment, on commence à être profitable une fois vendus les 500 premiers modèles, c'est-à-dire que l'on a remboursé les investissements en études et en outillages, puis financé la fabrication du lot et son transport.
Vu le nombre d'amateurs français éventuellement épaulés par les voisins francophiles, combien de temps les 500 autres exemplaires produits resteront en stock chez le fabricant ?
Dans cette perspective, lancer une opération qui d'emblée s'annonce comme génératrice de surstocks est une forme de suicide.
Combien d'autorails X2800 Protomodels neufs n'ont toujours pas trouvé acquéreur?
(Réflexions toutes personnelles de l'auteur qui ne prétend pas détenir la vérité)