Draisine Billard DU49… quid de ce modèle ?

[Guzzilla13]

Bonjour à la communauté,
J’ai récemment acquis cette reproduction de draisine BILLARD DU49, un modèle en 3 rails ancien typé coarse scale mais de facture assez fine nécessitant une restauration à portée de main sauf le démontage pas évident.

Je suis perplexe sur l’origine de ce modèle dont je n’ai trouvé aucun équivalent sur la toile.
S’agit-il de la réalisation d’un amateur, donc unique, que l’on peut situer dans les années 50/60 ?
S’agit-il d’une petite série artisanale ?
Que pensez-vous du système de captation par rail latéral ?
Avant de toucher à ce modèle que je trouve pour ma part très chouette (restauration, conversion au 2 rails, superdétaillage… ?!?) j’aimerais connaître votre avis et vos conseils éventuels.
Au plaisir de lire vos retours, cordialement, Éric (Aix en Provence)

[CdzClaude]

C'est très probablement un modèle fait maison, peut-être à partir d'un châssis GMP (de ce que l'on peut voir sur les photos).
Une mise en deux rails est toujours possible en changeant les essieux.

[Guzzilla13]

Merci Claude pour le retour argumenté.
La piste de l’adaptation d’un wagon GMP est plausible mais pas établie si l’on en juge aux différences de moulage des boîtes d’essieux avec un châssis de wagon de la marque:

À ce stade, je penche pour une construction intégrale dans les années 50/60 combinant pièces de fonderie (peut-être prélevées sur un wagon) et profilés et feuilles de laiton par un modéliste adroit car le modèle est vraiment minutieux dans l’esprit de l’époque.
Les découpes des ouvertures sont très nettes, le volume du toit bombé est impeccable et il y a de multiples accessoires soudés finement (charnières, essuie-glaces, rambardes, etc…).
Du coup, je ne suis pas encore décidé sur la suite… le laisser tel quel sans le décaper ni le repeindre, conserver son intégrité après une restauration a minima (redresser les marche-pieds, refaire et ressouder les supports abîmés ou perdus, refaire la traverse de tamponnement avant perdue, remplacer le Rhodoïd et le repeindre) voire aller jusqu’à l’adapter au 2 rails en changeant les essieux… pas de précipitations, sagesse et longueur de temps… et des informations du forum avant de me décider !

[Guzzilla13]

Après démontage finalement pas trop compliqué à condition d’avoir une pince clamp chirurgicale pour accéder aux 2 micro-écrous entre l’essieu arrière, voici les viscères de la bête:

[attachment=3]IMG_7466.jpeg

L’assemblage des composants et les soudures sont très propres mais de légers faux équerrages attestent qu’il s’agit vraisemblablement de la réalisation d’un amateur en exemplaire unique… à respecter d’autant plus !
Le vitrage en Rhodoïd qui a mal vieilli est fixé par des morceaux d’adhésifs eux-mêmes hs… à remplacer
Un bloc de lest s’est décollé (il se promenait lourdement dans la cabine)… je les refixerai par vissage.
Le moteur semble faire bloc avec le motoréducteur.
Mon questionnement: ce type de motorisation est-il identifiable (sauf erreur moteur en courant alternatif) ?… a-t-il été monté sur des matériels commerciaux ?
Une adaptation au 2 rails nécessite-t-elle un changement de moteur ?
Merci pour votre intérêt, bien à tous, Éric

[PIERRE]

Techniquement, je suis incapable de t'aider, Eric, mais j'aime cette saga...
et

[BR33]

Bonjour,
Moteur continu o alternatif ?.... facile à vérifier sans trop de matériel !

Théoriquement vu l'âge ! ce doit être plutôt du 20 volts que du 6 volts ! Il suffit de couper la poire en deux, trouver du 9 volts continu par exemple.

On met directement aux bornes de captation du courant (si les fils sont en bon état !) le moteur tourne.
On inverse l'alimentation, si le moteur change de sens, c'est un moteur continu, s'il tourne dans le même sens, c'est de l'alternatif.

Mais si c'est de l'alternatif, il doit y avoir un inverseur qui ne semble pas être présent. Je pense qu'il s'agit, sans le voir, d'un moteur continu.

Attention, si le moteur n'a pas tourné depuis 10 ans, il sera probablement incapable de démarrer tout seul. Mettre une gouttiche d'huile dégrippante sur tout ce qui tourne, et bien l'aider à tourner lorsque l'on met sous tension.

Le passage de trois à deux rails peut être simple, à très complexe.
Ma dernière, il a suffit de refaire le câblage car les roues étaient isolées, mais sur une autre, j'ai eu l'obligation de rétrécir le châssis car des roues isolées étaient trop écarté et ne roulaient plus sur les rails (il faut au moins 0,5mm entre la partie métallique et le châssis).
Dans certains cas c'est "délicat", et cela semble être le cas ici, la roue dentée semble brasée sur l'axe ! Donc très délicat, c'est presque indémontable.

Bon courage.

Un petit détail (cela donne l'âge !) c'est du laiton, du cuivre, ou du fer blanc ou encore ... du bois ?

[Guzzilla13]

Merci à tous pour votre intérêt… le mien grandit à chaque étape de travail sur cette jolie draisine.
J’ai démonté la bête hier. Les micro-vis fixant les supports d’essieux au châssis m’ont donné du fil à retordre !
J’en suis venu à bout avec du WD40, enfin de 7 vis car la 8ème reste bloquée… rien de problématique puisque j’ai pu déposer les essieux… voici le puzzle façon Raoul Volfoni (les vis et écrous ne sont pas sur la photo de famille):

J’en ai profité pour redresser tous les éléments tordus, réaligner l’un des marche-pieds (l’autre nécessite de fabriquer et souder des pattes de fixation) nettoyer la mécanique et tester le moteur que voici à la loupe:

Il s’agit d’un moteur 3 pôles à courant continu.Il change de sens en inversant la polarité. Il fonctionne bien et démarre après avoir tout même tourné le potentiomètre de quelques valeurs. Je n’en attends pas des miracles de ralenti, on verra bien à l’usage si je parviens à convertir le train de roulement en 2 rails… affaire à suivre !
Prochaine étape, décapage chimique du châssis et de la superstructure qui sont en laiton car la peinture du modèle n’est pas terrible. J’en profiterai pour ajouter des détails comme les volets d’aération du capot moteur et leurs poignées et peut-être des tôles striées sur le tablier… on verra bien.
Pour finir, un gros plan des supports d’essieux moulés au cas où l’un d’entre-vous pourrait identifier leur provenance:

… À suivre, Eric

[PS907]

coucou
le roues sont // ?
philippe

[Guzzilla13]

Séance décapage au diluant universel cet am… au grand air, à la brosse dure et dans un carton en guise de cabine de dépeinture !
La mise à nu est révélatrice du talent de l’artisan qui a réalisé ce bel objet:

La cabine est assemblée en métaux composites: fer blanc étamé (tablier et parois de cabine), laiton (capot moteur et toiture) et cuivre (caisse à outils AR)… une ingénierie semblable à celle mise en œuvre par le fondateur du RMCN, Robert LOÏC, pour réaliser ses belles locos des Cies de l’l’Etat et de l’Ouest dans les années 50/60 dont je suis nostalgique.
Détail subtil que la peinture avait dissimulé, le contour des portes est tracé sur la feuille de métal !
La chaudronnerie de la toiture est remarquable de précision !

Le châssis à de la gueule, je trouve. J’ajoute que les tampons sont à ressort. Il me faudra reproduire la traverse AV qui manque.

… À suivre !
Pour répondre à Philippe-PS907, les roues sont parallèles, c’est la photo qui déforme !
Bon dimanche, Éric

[BR33]

Un petit conseil urgent.... Décapage du fer blanc, protège le au plus vite ! une tache de rouille c'est quelques heures de boulot.. (c'est du vécu ! )

Si tu manques de temps, asperges le d'huile (vaseline idéale) Et quand tu reprends la déco ou la brasure... un petit trempage dans l'alcool, et c'est repartit (et on reprotège ! )

Une remarque si le moteur est à bout de souffle change l'aimant (je suis sûr que l'on doit trouver la même taille) Le néodyme n'avait pas été inventé dans les aimants et la perte d'aimantation était normale.

Et enfin des traverses... le cercle en vends en photogravure !

Bon courage ! mais cela vaut le coup