Forum du Zéro

Pour cette animation j’ai retenu les options suivantes.

Après détection par consommation de courant le déroulement est le suivant :
. Cloche d’annonce avant (2sec) et pendant l’abaissement des barrières.
. Concomitamment à la cloche d’annonce, allumage des feux rouges clignotant qui resterons dans cette situation jusqu’au relevage des barrières.
. Abaissement des barrières (j’ai fait l’impasse sur la simulation de rebond sachant que la manœuvre des barrières par servo indépendant apporte déjà un peu de réalisme par un léger manque de synchronisme).
Dès qu’aucune consommation de courant n’est détecté.
. Arrêt du clignotement des feux
. Relevage des barrières.

Il m’est apparu comme une évidence que cet algorithme se prêtait fort bien à une gestion par microcontrôleur. C’est donc un Arduino Uno qui a été mis en œuvre.

Les mouvements des barrières sont assurés par 2 servomoteurs pilotés de façon indépendante (on trouve facilement sur la Toile et des exemples de programmation et les librairies facilitant grandement la réalisation d’un programme idoine).

Le son de cloche d’annonce est obtenu par le déclenchement d’un lecteur MP3 (Shield pour Arduino) dont le son est amplifié par un outil complémentaire. J'ai réussi à chopper quelques secondes d'un son d'annonce PN extrait d'un document SNCF sur les dangers des passages à niveau et je l'ai dupliqué avec Audacity (la piste sur le MP3 dure un peu plus de 3mn).

Après quelques essais est apparu un certain nombre de désordres, essentiellement des “parasitages“ tant sur le fonctionnement du microcontrôleur que sur les agissements des servos.

En effet lorsque j’ai voulu rendre autonome l’alimentation de l’Arduino (c.a.d. sans le câble USB de programmation) et l’alimenté depuis le 12v disponible dans mon premier montage, le cycle convenu ne se déroulait pas comme attendu et devenait erratique. En bricolant une alimentation indépendante avec quelques composants à dispo le cycle est redevenu conforme. Par ailleurs, pendant les phases d’inactivité des servos certains “grognements“ se faisaient entendre et quelques mouvements désordonnés se produisaient. J’ai alors opté pour une solution qui ne délivrait le 5v (alimentation convenue pour des servos) que pendant les phases de mouvements. Un relais dédié a donc été intercalé pour commuter (ou non) le +. C’est également un relais qui se charge de commuter ce 5v vers la centrale clignotante (gestion des feux rouges). J’avais à disposition un shield 4 relais je l’ai donc utilisé bien qu’il existe des shields 2 relais (me semble-t-il) et qui aurait été suffisant pour les besoins de ce projet.

Enfin afin de fiabiliser au maximum tout l’ensemble j’ai adjoint aux différents circuits des régulateurs de tensions (12v pour Arduino et amplificateur, 5v pour les servos et les leds).

Après une phase de mise en œuvre façon “hand wire“ qui a fonctionné avec satisfaction, j’ai pensé que pour une fiabilisation de l’ensemble, qui allait terminer (un jour) sous le décor du mini module, ainsi que pour faciliter une éventuelle maintenance, l’implantation de tous ces composants sur un circuit imprimé ne serait pas une mauvaise idée.

Ce que je viens donc de réaliser (un de ces projets mis en quarantaine).

Ci-dessous l’avant et l’après (et dans cet ordre).


J'ai profité de ce montage et de la place récupérée pour ajouter 2 mini ventilateurs alimentés en 12v.

Les plus perspicaces auront remarqués qu'il n'y en a qu'un seul de mis en place. L'autre, effectivement, à jouer au bonze en partant en fumée au premier branchement (erreur de ma part ?).

Enfin, afin de pouvoir y effectuer une éventuelle intervention ultérieure, je me suis fait un schéma de tout ça (y compris en repérant les polarités)

Chapeau ! Il me tarde de voir une vidéo du PN en action.

Une petite vidéo qui a été faite (pas par moi) à QZ 2018 (c'est dire à quel point j'avais mis ça de coté).

Juste pour avoir une idée ; depuis j'ai (légèrement) revu le comportement des barrières.



Grâce au potard de l'ampli complémentaire le son peut être moins ou plus fort ; pratique en expo avec des voisins bruyants.

Actuellement ce sont des timers qui se substituent à la détection de présence (ou non) d'occupation.

Superbe...
Dommage que tu es fait l'impasse sur le rebond mais rien ne t'empêche de reprendre le programme dans un deuxième temps

Dis moi André, c'est quoi ce PN?
La sonnerie et les feux sont normalement associés aux PN automatiques (SAL 2, 2+i et 4) et donc avec des robots, pas avec des barrières oscillantes, non?

Tous les PN à dispositifs (donc protégés) que je connaisse sont tous équipés de cloche d’annonce et de clignotants. Et pour avoir eu à en manœuvrer fréquemment, heureusement ; déjà que les automobilistes ont une fâcheuse tendance à vouloir les forcer. Si pas de “signaux“ précurseurs à l’abaissement des barrières ce serait un joli foutoir et des empoignades entre certains coléreux et le manœuvrier.

De toutes manières ça amuse les enfants … et pas que les petits

Je ne doute pas que les spectateurs soient ravis, le spectacle est plaisant!

Néanmoins, je reviens sur l'équipement du PN.
Un PN gardé (désignation générique d'un PN autre qu'à SAL) est sous la responsabilité du garde et n'est pas équipé de signalisation sonore et lumineuse.
Tant qu'à installer ces dispositifs, autant mettre les robots et transformer en SAL.
Dans toute ma carrière, et j'ai pas mal bourlingué, je n'ai connu qu'un seul cas où les barrières oscillantes étaient doublées par des sonneries et feux clignotants, mais tout était manœuvré par l'agent circulation qui faisait office de garde, et la configuration des voies était bien particulières.
Maintenant, je ne dis pas que ça n'a pas existé sur une ligne touristique...

Eiffel a écrit : 02 avr. 2020, 11:58Tant qu'à installer ces dispositifs, autant mettre les robots et transformer en SAL.

Certes, mais on perd un des symboles du chemin de fer : les barrières oscillantes à filet mobile.

Il est vrai que j’ai fréquemment manœuvré des PN sur une ligne touristique, il m’arrive encore de le faire 4 ou 5 fois par an. Sur cette ligne le vice a été poussé à maintenir la cloche d’annonce et les feux clignotants jusqu’au complet relevage des barrières. Ce qui ne dispense pas les automobilistes de démarrer en trombe à peine les barrières levées avant la fin de la manœuvre, ce qui implique qu’ils franchissent un feu rouge clignotant (équivalant à un stop = 3 points de moins) ; curieusement les plus respectueuses sont les femmes.

On dira que ce PN à reçu les pré-équipements d’annonce mais que les barrières auto ne sont pas encore posées

ffayolle a écrit : 01 avr. 2020, 20:47 Superbe...
Dommage que tu es fait l'impasse sur le rebond mais rien ne t'empêche de reprendre le programme dans un deuxième temps

Effectivement le programme pourra toujours être revu même si le C n'est pas ma tasse de thé (plutôt Cobol et Pascal). Mais perso je pense que sans le son des rebonds ça n'apporte pas grand chose. Avec le lecteur MP3 on pourrait peut-être trouver une solution mais certainement beaucoup de âtonnements pour la mise au point.

stratus a écrit : 02 avr. 2020, 12:38 Certes, mais on perd un des symboles du chemin de fer : les barrières oscillantes à filet mobile

C'est clair que face à ça, le mouvement des barrières plastiques d'un SAL, ça fait plutôt pâle figure! Le spectacle n'est clairement pas le même.

stratus a écrit : 02 avr. 2020, 12:38 Il est vrai que j’ai fréquemment manœuvré des PN sur une ligne touristique

Je l'ai fait très souvent également, mais dans le cadre de mes fonctions passées, et c'était beaucoup moins drôle...