Forum du Zéro

Merci pour cette réponse des plus complètes

Pour mes soudures, comme beaucoup, j'utilise plusieurs techniques suivant les matières, épaisseurs, formes, etc à assembler :
- des fers à souder de différents types et puissances.
- un chalumeau Camping Gaz, j'aime bien.
- et surtout la SRE que j'ai acquis vers la fin du siècle dernier, payé en francs. Un London Raod Models de chez MMS qui me donne entière satisfaction et ceci grâce à Gérard Huet et ses Cahiers de Modéliste.
J'utilise la soudure liquide Castolin depuis toujours et n'ai pas encore fait de trou dans mes pièces...

Voici mon matériel de soudure.
J'ai ressorti mon fer à souder sans fil Weller (aussi pour ça que la SRE c'est chiant avec tout ces fils !), au gaz. Très très pratique ! Chaud en 30 secondes. Dommage que ça consomme un peu beaucoup, mais commun a tout les "rechargeables".
Fers à souder SEM (indestructible) de 100W avec une panne JBC adaptée, 30W pour les connections.
Le chalumeau Butagaz, (acheté en 1989 pour monter la caisse en bronze au sable de la 900 KZ, depuis, je ne m'en sépare plus !). Recharges très économiques tenant 5 heures si on laisse allumé en continu, ce qui n'est pas notre cas !
La soudure, du Castotin et du fil de 1 mm "electronique" qui s'avère la mieux. Tenue dans le temps et solidité.

Logiquement, je devrais passer à la timonerie de frein, mais il y a des pièces à modifier avant de les montrer... Plus tard donc.

La chaudière (ou plutôt son enveloppe) est en tube de diamètre 42, épaisseur 1 mm fournie par KZ. Vaut-il mieux faire ainsi ou avec du laiton roulé ?
A vrai dire, je n'en sais toujours rien.

Il y a deux zones coniques, la première est au niveau des ballonnets ACFI. Il m'a fallu les plans pour le savoir, la conicité est si faible qu'elle est quasi imperceptible à l’œil. J'ai carrément fait l'impasse.

Pour l'autre, le diamètre est 42 mm à l'avant, 47 mm à l'arrière. Et, heureusement, il s'agit d'un cône "régulier" (anglicisme probable : regular cone).
Pour les cônes obliques, je vous renvoie à l'article de la Gazette de la GOG : "The conical or tapered boiler", d'Arthur Wesson, novembre 2010, et bon courage !

D'aucuns avaient évoqué la possibilité de rendre conique un tube recuit, quelques essais m'ont rapidement découragé.

J'ai donc, en fonction du matériel que j'ai pu obtenir :
- emboîté le tube de 42 dans un tube de 45, soudé l'ensemble
- tourné l'ensemble en cône, au bon angle, pour obtenir à l'avant un diamètre de 42 - 2 x 0,3 = 41,4
- soudé à l'arrière et à l'extérieur du tube de 45 un fil de 0,7 mm, donnant donc un diamètre de 45 + 2 x 0,7 = 46,4 = 47 - 2 x 0,3
- soudé un peu plus en avant, à l'emplacement requis, un ou deux, je ne sais plus, fils de diamètre adéquat
- et, vous avez deviné, emballé le tout d'une tôle de 0,3

Le résultat final est plutôt propre, il y a des cercles de chaudière aux extrémités du cône, qui camoufleront les joints.
(à suivre...)

C'est vraiment très beau !
Pour les rivets Gutelles, il faut procéder avec mandrin à main ou mini perceuse ?
Fraise creuse au diamètre mini de 1 mm je suppose ?
Le résultat est très convainquant, bravo !

Diamètre extérieur de la fraise : 1 mm. Je fais à la mini-perçeuse, mais il y a risque d'abîmer... sinon c'est interminable.
Ces fraises s'usent assez vite, mais même en les changeant, ça coûte moins cher que des mini-rivets à tête de 0,5 !

Et tu laisses dépasser au pif ? Ou as tu une règle ?

Le meilleur matériau pour ces "rivets" est à mon avis le fil de 0,5 "pour aviation" vendu en rouleaux par l'Octant. Il est bien souple...
Pour le tablier des 130, faute d'avoir pris des notes en temps utile, j'ai fait des trous de 0,6 et utilisé du fil plus dur, une erreur du point de vue pratique (esthétiquement, ça ne change pas grand chose). J'ai redécouvert le 0,5 plus tard en complétant le rivetage de l'abri de la 240, quel soulagement !

Je prends l’exemple du rivetage d'une cornière de rive de tablier. Dans l'ordre :
- perçage du tablier
- soudage de la cornière avec un gabarit constitué de petits blocs de laiton usinés pour cela (schéma)
- perçage de la cornière au travers du tablier
- là, deux cas : 1) le trou est suffisamment petit, j'enfile par en dessous le fil préalablement arrondi à la lime et le mets en position grâce à l'outil illustré (à l'envers), il est prêt pour le soudage.
2) il arrive que le trou soit malencontreusement élargi et que le fil ne se coince pas, dans ce cas je l'enfile par le dessus, j'aplatis un peu l'extrémité à la pince et je retire par le haut, il doit se coincer dans le trou (sinon, j'ai vraiment été maladroit au perçage !). Je le coupe à distance prudente du tablier, là aussi il est prêt pour le soudage.

- soudage du fil.

- dans le premier cas, un coup de fraise sphérique creuse suffit.
- dans le second, j'arase le fil à 0,3 au dessus du tablier avec un disque diamanté en interposant une plaque laiton de 0,3 percée au diamètre adéquat, on est ramené au problème précédent, coup de fraise. Applicable au premier cas si par mégarde un rivet dépasse trop.

Tout ceci si les deux côtés sont facilement accessibles, comme dans le cas présenté. Sinon, se débrouiller au cas par cas.

Peut-être que pour gagner du temps tu pourrais souder la cornière et percer les deux éléments en même temps avec l'avantage de ne pas repasser dans un trou déjà percer et donc de risquer de modifier son diamètre, c'est en général ce que je fais

Sans doute, mais ces tabliers ont aussi des orifices, les cornières sont l'une au dessus (côté chaudière), l'autre au dessous (côté extérieur), ce pour les 130, il y a d'autres rivets que ceux de fixation des cornières, donc il aurait fallu éviter la flexion du tablier lors du perçage...
Bref, je vais trouver des tas de justifications a posteriori pour expliquer mon choix, on pourrait en trouver autant ou plus pour l'autre option.
On commence, on fait comme ci et après on se dit qu'on aurait pu faire comme ça...

Je dis juste ce que j'ai fait, pas ce que chacun devrait faire ! Ce sont des pistes, pas des recettes.
Mon seul vrai regret est d'avoir percé à 0,6 au lieu de 0,5 pour les deux 130, je ne vais pas recommencer pour autant.