Forum du Zéro

Quel est le véhicule photographié en PS05-02 ? Son dispositif de choc-traction semble le même que celui que j'ai adopté pour mes tenders, avec un unique ressort pour assurer les deux fonctions, à ceci près que les tiges de tampons sont d'une longueur démesurée, vu l'emplacement du ressort dans l'empattement ! Ce n'est pas le même que dans le plan PS05-01 où ces fonctions sont séparées...
Dans Vilain (ed. 83, p.400) il y a la coupe d'une voiture de 3ème classe de 1869-72 avec un dispositif analogue à deux ressorts, l'un d'entre eux se trouvant carrément au centre du véhicule !
Super boulot en tout cas !!

Mes sources documentaires, outre la photo en introduction de ce fil et à l’origine du projet, sont pour l’essentiel :

• Les photos issues des scatchbook que Didier Préd’homme m’a envoyées

• La bibliothèque de l’AFAC (gare de l’est), malheureusement les livres les plus anciens décrivant le matériel ferroviaire ne commencent que vers les années 1870. La photo P05-01 est probablement issue de l’un d’entre eux.

• Le musée de Mulhouse, où je suis allé faire de très nombreuses photos, notamment P05-02

En l’absence d’autres documents sur cette berline, j’ai puisé dans ces sources les détails qui m’ont paru plausibles pour l’époque.

Assemblage des pièces de la suspension
La distance de l’entraxe du ressort à lame est fixée exactement à l’aide d’un gabarit. Assemblage des pièces jumelles Pour mater : porter de petits coups du marteau d’horloger en chassant, comme une glissade lors de la frappe, et en ayant soin de changer l’orientation à chaque fois, sinon l’axe se tord.

Assemblage terminé Les tirants de la boite de roulement
Tiges de diamètre 0,6, écrous M0,7. Soigner les outillages fabriqués aux besoins pour de petites séries, ici il y a 16 tirants de boite de roulement, n’est pas uniquement un luxe pour un gain de temps mais permet de mieux travailler.

Montage des tirants Brides des glissières
Taraudage M0,7 dans un avant trou de 0,6. Armature d’assemblage du châssis
Les tiges (rond diamètre 1) d’environ 1 cm, enfoncées sur les bords de la traverse de tamponnement sont les armatures de fixation aux longerons. Elles ne sont pas soudées mais enfoncées en force (réduire le bout à la lime douce en léger cône en appuyant d’avantage la lime du coté de l’extrémité. Dés que la tige s’insère librement sur 1mm dans la traverse d’épaisseur 3 mm, stopper le limage et poursuivre en frappant avec le marteau d’horloger).

Montage du rectangle du châssis :
La distance entre les glissières, fonction du paramètre de voie, est à positionner de façon précise (ici 40,0mm). La photo présente le montage.
Vérification sur une feuille à petits carreaux de la forme rectangulaire (parallélisme, orthogonalité).
On soude sur une planchette conductrice avec du fil de soudure de diamètre 1 mm (j’utilise généralement un fil étain plomb de diamètre 0.5). Une première soudure dans l’angle fixe les éléments de façon sommaire mais suffisamment solide pour que le châssis puisse être redressé et tenu sur le coté. On accède ainsi à la tige d’armature de 1mm, que l’on soude au longeron avec une longueur de soudure de 5 mm qui cette fois ci assure une excellente tenue.
Armature d’assemblage du plancher

La traverse qui supporte le ressort à lames des tampons est, pour notre modèle, une pièce d’armature sur laquelle s’appuiera la vis M2.5 d’accouplement au plancher. Elle doit reposer sur le haut de l’intérieur du U des longerons et s’appuyer contre les glissières. Elle sera soudée au niveau de ces dernières, la soudure n’intervenant que pour fixer une position déjà mécaniquement stable.

Beau travail, conception et mise en œuvre.

Avec en plus un peu de pédagogie, ce qui ne gâte rien

Toutafé !!