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Re: (O) La gare de MEURSAULT au temps de la vapeur

Posté : 08 avr. 2022, 13:22
par marcou 33
bonjour a vous tous bonjour Jean Pierre

ta gare et tes modules sont magnifiques le décor "respire et fleure bon les bonnes années de notre jeunesse"

bonne continuation dans ton projet que je suis avec assiduité.

cordialement marcou :bravo: :bravo:

Re: (O) La gare de MEURSAULT au temps de la vapeur

Posté : 08 avr. 2022, 17:19
par bernard21
pelican a écrit : 08 avr. 2022, 08:28 Les Suisses sont même mieux que les Belges : ils ne disent pas 80 ...
Pas tous : on entend souvent dire "quatre-vingts" à Genève ou à Neuchâtel et... dans les caves de Bourgogne où on les voit beaucoup "descendre" (comme les belges, du reste)...

Mais, c'est vrai que dans les cantons de Vaud, du Valais et de Fribourg, les mots septante, nonante et parfois "huitante" sont quasi "officiels", à ce qu'ils disent.

Sans doute un peu par "héritage" du "parler" français traditionnel qui en avait fini par rompre, à partir du bas moyen âge, avec l'usage venu des gaulois (!?), de compter par "vingtaine", comme le nombre de leurs doigts, pieds compris] ( deux vingt et trois vingt, pour 40 et 60, et même "quinze-Vingts" comme l'hôpital du même nom, dont on dit qu'il avait été appelé comme cela parce qu'il pouvait accueillir... trois cents aveugles). .

Car, ce n'est qu'avec la "redécouverte" progressive de la culture de Rome, après l'an mil, que le "dix" s'est fait une place dans le calcul, au point qu'on lit souvent dans les édits royaux ou sentences de parlements (nom des tribunaux, à l'époque), ou encore dans les vieux "cartulaires" de bourgogne où l'on comptait les "ouvrées" de vignes, des choses comme "deux vingt et dix" ou trois vingt et dix"... peut-être y en a-t'il au chateau de ...Meursault, ceci étant dit pour ne pas trop s'éloigner du fil).

On est alors, tout naturellement, passé à la numération "décimale" à la façon romaine (trente, quarante, cinquante, jusqu'à ... nonante) jusqu'à ce que, pour une raison inconnue (de moi, en tout cas), le dictionnaire de l'Académie française "ré-introduise" au XVIII°siècle l'usage du "vingt" , à partir de cinquante, s'obligeant forcément à utiliser aussi le "dix" quand c'était inévitable, comme dans soixante-dix et quatre-vingt-dix...

Et c'est l'usage qui a fini par prévaloir, en France, bien aidé par les révolutionnaires et les nécessités de la communication militaire, durant la première guerre mondiale.

Mais, ce n'est quand même qu'au lendemain de la seconde que les Instructions officielles en ont "conseillé" l'emploi.

Et pardon, Jean Pierre, pour cette digression, encore moins ferroviaire que l'écart entre les pieds de vigne. Mais je ne sais pas résister aux questions auxquelles j'ai appris à répondre. :oops:

Re: (O) La gare de MEURSAULT au temps de la vapeur

Posté : 08 avr. 2022, 18:11
par PS907
Ah, j'ai compris pourquoi l'espace entre les traverses était de un mètre dix au début...... :boulet:

plus sérieusement :
Conference: JIFT 2015 At: Nantes<br />    Project: DYNOTRAIN
Conference: JIFT 2015 At: Nantes
Project: DYNOTRAIN
Jean-Pierre, ne te laisse pas perturber, ton travail est superbe......
philippe

Re: (O) La gare de MEURSAULT au temps de la vapeur

Posté : 09 avr. 2022, 07:32
par fabricehecquet
Et bien tout cela prend forme, et d'une très belle manière.

Re: (O) La gare de MEURSAULT au temps de la vapeur

Posté : 09 avr. 2022, 09:25
par pelican
En Belgique, on dit aussi nonante .. :Ange2

Pour les édicules, il manque des décodeurs olfactifs et sonores : à quand le bruit de la chasse, et le parfum de pissotière à la lavande !! :mdr

Re: (O) La gare de MEURSAULT au temps de la vapeur

Posté : 09 avr. 2022, 11:49
par stratus
bernard21 a écrit : 08 avr. 2022, 17:19..., et même "quinze-Vingts" comme l'hôpital du même nom, dont on dit qu'il avait été appelé comme cela parce qu'il pouvait accueillir... trois cents aveugles...
J'ai souvent entendu dire que c'est parce que la "salle" (à l'ancienne) était constituée de 15 rangées de 20 lits (ou l'inverse).

Mais peut-être me trompé-je :siffle:

Re: (O) La gare de MEURSAULT au temps de la vapeur

Posté : 09 avr. 2022, 18:51
par bernard21
stratus a écrit : 09 avr. 2022, 11:49
bernard21 a écrit : 08 avr. 2022, 17:19..., et même "quinze-Vingts" comme l'hôpital du même nom, dont on dit qu'il avait été appelé comme cela parce qu'il pouvait accueillir... trois cents aveugles...
J'ai souvent entendu dire que c'est parce que la "salle" (à l'ancienne) était constituée de 15 rangées de 20 lits (ou l'inverse).

Mais peut-être me trompé-je :siffle:
Non, il est tout à fait possible que ce soit moi qui me "leurre" :oops:

Parce qu'il y a toutes chances, quand même, que l'idée d'un Saint Louis faisant bâtir un hospice au retour de croisade, juste pour y accueillir 300 chevaliers devenus aveugles pour s'être fait crever les yeux par les infidèles, ... ne soit qu'une simple légende "historique",

Car, 300 pauvres bougres ayant eu la malchance d'être fait prisonnier et de subir ce terrible sort, cela fait beaucoup si on admet qu'il ne s'était fait accompagner qu'au plus de 5 à 600 nobles, sur une armée de 15 à 20000 hommes (dixit ce qu'on dit à Aigues Mortes, en tout cas).


Par ailleurs, on ne sait pas grand chose de l'hospice qu'il aurait ainsi créé (celui bâti en premier, rue St Honoré dans le 1er arrondissement; pas l'hôpital d'aujourd'hui situé dans le dans le 12ème).

On ignore en particulier ses dimensions et j'ai même entendu (à mon tour) de mauvaises langues dire que là où on croit qu'il était situé (rue St Honoré, quasiment à côté d'un immeuble où j'ai eu un temps, mon bureau dans les années d'avant), il n'y avait, en fait, pas vraiment de place pour une institution de 300 lits... Et cela, parce qu'on était tout près du Palais royal et que cela se bousculait déja, à l'époque.

Bref, je ne sais, en réalité, de la chose que ce que j'en avais appris moi-même, pour les besoins d'une discussion chez le "grand frère" ( :arrow: ICI), où je m'étais déja essayé à expliquer qu'en France, nous appliquons un système de calcul mixte, mi décimal et mi-vicésimal... faisant qu'on dit "soixante dix" et non pas "septante".

Mais je me rends compte que j'aurais mieux fait de donner un autre exemple, comme la scène de "l’avare" où Molière fait dire à Frosine, s'adressant à Harpagon : " vous passerez les six vingts". :oops:

(c'est, je crois, dans le dernier ou avant dernier acte. mais j'aurais pu aussi citer Victor Hugo, dans Notre-Dame de Paris, où il me semble quil évoque les "onze vingts" du guet).

Et j'aurais pu aussi, je l'admets, m'abstenir, afin ne pas "polluer" inutilement cet excellent fil, même pour faire comprendre que la langue que nous parlons a quasiment toujours une raison "technique" d'être parlée comme nous le faisons.

Re: (O) La gare de MEURSAULT au temps de la vapeur

Posté : 16 avr. 2022, 18:11
par j.p.bout
Bonjour à tous et merci de suivre mon petit réseau ( ça motive :) ) merci à Bernard pour les explications, c'est toujours très intéressant.
en attendant de recevoir les briques pour le poste d'aiguillage, j'ai fait le toit de la gare, à l'époque de la vapeur il était en zinc, on le voit bien sur les trois photos donc je l'ai fait en zinc. il me reste, sur la toiture les chéneaux et les cheminées (en briques).
à suivre .....
toiture gare.jpg
toiture gare  2.jpg

Re: (O) La gare de MEURSAULT au temps de la vapeur

Posté : 17 avr. 2022, 11:35
par stratus
Je ne distingue pas très bien.

As-tu représenté les couvre-joints entre les tôles de zinc ?

Re: (O) La gare de MEURSAULT au temps de la vapeur

Posté : 17 avr. 2022, 18:18
par j.p.bout
Bonjour André , tous les couvre joints entre les tôles de zinc sont fait y compris sur les lucarnes, ça a été pour moi qui tremble, un grand moment de solitude :siffle:
pour la toiture il me reste les cheminées et les chéneaux et j'ai commencé l'intérieur.
toiture gare 3 .jpg