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Re: Devenir un acteur commercial dans le modélisme ferroviaire

Posté : 12 oct. 2020, 11:52
par bernard21
Mais, bien sur, si quelqu'un est vraiment curieux de savoir, je peux m'essayer à faire les calculs pour chaque cas possible :)

Ici, ou en MP.

Re: Devenir un acteur commercial dans le modélisme ferroviaire

Posté : 12 oct. 2020, 16:36
par ffayolle
:merci: Bernard
Si en plus, je me trompe de taux,alors là, je :arrow:
Avec un forfait 50%/50% et un taux de cotisations sociales à 22%, pour 100 euros, nous arrivons à 2.. euros.

Vive la libre entreprise
:siffle: :siffle: :siffle:

PS: Et merci à l'administrateur d'avoir créé ce fil de discussion spécifique

Re: Devenir un acteur commercial dans le modélisme ferroviaire

Posté : 12 oct. 2020, 16:49
par CC6559
ffayolle a écrit : 12 oct. 2020, 09:43
tacot_pépère a écrit : 12 oct. 2020, 09:11
François D a écrit : 11 oct. 2020, 09:51 ...
C'est même pire que ça car il ne pourra pas le revendre 120 mais plus du fait qu'il doit payer à minima de l'ursaff sur sa vente.
Si le produit revient à 100 euros à réaliser (coût uniquement des pièces), il faudra le vendre au moins à 161,89 euros pour un vendeur ayant un statut d'autoentrepreneur. Ce montant ne tient pas compte du temps passé, des investissements, ... En-dessous de ce montant, le vendeur perdra de l'argent. Au-dessus, aussi, peut-être, mais c'est une autre histoire.

Je m'explique:
-Un forfait 71%/29% est appliqué à ce statut. 100 euros représente donc 71% de 140,85 euros.
-140,85 euros représente le CA Net.
-Un taux forfaitaire de 13% (cotisations sociales) est appliqué au CA Brut. 140,85 euros représente donc 87% de 161,89 euros.
-161,89 euros est le Prix de vente minimum.
En fait dans le cas présent avec un prix de revient de 100 € TTC et pour gagner les 29 % de marge nette sur le chiffre d'affaires définit par les impôts, il faut vendre à 172,41 € "HT".
Cotisations : 172,41 x 0,13 = 22,41 € à payer
29 % du CA : 172,41 x 0,29 = 50 € à gagner
Prix de vente = 100 + 22,41 + 50 = 172,41 €

Re: Devenir un acteur commercial dans le modélisme ferroviaire

Posté : 12 oct. 2020, 17:24
par François D
... remarque, ça explique pourquoi 2 auto-entrepreneurs que je connaissais ont fini par baisser le rideau. Pas un seul n'avait du faire le calcul !

Re: Devenir un acteur commercial dans le modélisme ferroviaire

Posté : 12 oct. 2020, 19:55
par ffayolle
J'ai bien fait de ne pas commencer. J'inverse en plus le sens calcul.
:roule: :roule: :roule:

Re: Devenir un acteur commercial dans le modélisme ferroviaire

Posté : 12 oct. 2020, 20:29
par tacot_pépère
CC6559 a écrit : 12 oct. 2020, 16:49

En fait dans le cas présent avec un prix de revient de 100 € TTC et pour gagner les 29 % de marge nette sur le chiffre d'affaires définit par les impôts, il faut vendre à 172,41 € "HT".
Cotisations : 172,41 x 0,13 = 22,41 € à payer
29 % du CA : 172,41 x 0,29 = 50 € à gagner
Prix de vente = 100 + 22,41 + 50 = 172,41 €
Et comme il le vend 172,41€ il le vend TTC puisqu'il ne rajoute pas de TVA.

Re: Devenir un acteur commercial dans le modélisme ferroviaire

Posté : 12 oct. 2020, 22:45
par François D
... et imaginons que cet auto-entrepreneur soustraite pour un magasin vendant au public avec TVA : quel va être le prix public ? :mdr :mdr

Re: Devenir un acteur commercial dans le modélisme ferroviaire

Posté : 13 oct. 2020, 08:13
par lulu67340
Et imaginons qu'en plus l’état t'interdise d'entreprendre comme ces derniers moment ?? Pourras-t-on encore seulement vendre??

Re: Devenir un acteur commercial dans le modélisme ferroviaire

Posté : 13 oct. 2020, 11:43
par bernard21
Bonjour,

si je puis me permettre de le dire, cela m'a donné le tournis... de lire tous ces calculs :wink:

Alors, même si cela m'oblige à me replonger dans des choses que je croyais avoir quittées pour de bon, il y a 8 ans, je m'autorise à vous donner le mien, parce que... je le crois un peu moins...ou un peu plus...

Peut-être, pourra-t'il en être utile à certains.

En "imaginant" un objet pour lequel il lui a fallu d'abord acheter 100€ de fournitures diverses, pour pouvoir le fabriquer (c'est donc son prix de revient "matières"), l'autoentrepreneur dont on parle devra, pour ne pas perdre d'argent en le vendant, tenir compte de cotisations sociales au taux de 22% et d'une cotisation spécifique de 0,3% pour la formation professionnelle, calculées sur son prix de vente...à venir.

Donc, si je lis bien les documents officiels que j'ai moi-même fournis, plus avant, une équation du genre PV = 100 +(22,3/100 de PV) qui, si je la résous bien, nous amène déjà à un prix de vente minimum, de 128,7€...

Mais, sans le temps passé, ni l'incidence de l'impôt, sachant que dans ce cas, celui-ci sera calculé seulement sur un bénéfice estimé être de la moitié du prix de vente (50% et non 71%: c'est un artisan et non un commerçant) de 128€, soit, en l'occurrence sur rien, puisque l'abattement est toujours d'au moins 305€.

Autant dire qu'avec de tels montants, l'impôt ne sera pas très élevé, à moins que l'auto entrepreneur ne dispose d'autres revenus qui le rendent déjà imposables; et comme il est rare que les 10% de français qui sont taxés à plus de 15%-20%, fassent de l'auto entreprenariat, l'impôt n'entrera pas réellement en ligne de compte dans le calcul du prix de revient.

Du reste, s'il en allait autrement, l'autoentrepreneur pourra toujours choisir de verser un "prélèvement libératoire" au taux de 1,7% de ses ventes, qui lui permettra de ne pas être imposé dans les conditions normales.

En revanche, il devra s'acquitter d'un autre impôt à partir de la deuxième année: la cotisation foncière des entreprises (CFE), héritière, pour partie des anciennes "taxe professionnelle " et autre "patente", qui représente en général, quelques centaines d'euros à l'année... Une "bizarrerie" du système :!:

De plus, s'il remplit les conditions pour bénéficier de "l’Aide aux Créateurs et Repreneurs d'entreprise" (ACRE), ses cotisations sociales de la première année d’activité seront divisées par deux,

Bref, et à moins qu'il ne veuille pas vivre de son activité, notre auto entrepreneur devra vendre l'objet en question 128€ + sa marge (au moins le prix de ses heures de travail), sachant qu'un prix de vente fixé par exemple, à 150€, lui fera payer 33,45€ de cotisations sociales... Donc, un bénéfice de 150-133,45 = 16,55€, soit un taux de rentabilité "économique" de 12%, ce qui n'est déjà pas si mal (les fonds de pension, qui aiment les profits à deux chiffres, pourraient même commencer à s'y intéresser, et ce serait le début de la fortune...).

Bien entendu, le calcul serait un peu différent, si par choix, ou nécessité, l'auto entrepreneur se devait d'acquitter la TVA : sachant néanmoins que celle-ci n'augmenterait ses coûts, dans la cas envisagé que de...3,31€ (20% de 16,55€), et pourrait même l'amener à les réduire au début, par le jeu de la "récupération" de la taxe payée aux fournisseurs et équipementiers.

Ps: pardon d'avance, car c'est un peu polémique ce que je vais écrire : mais mon expérience et le rapport de l'inspection des finances et de l'igas que j'ai évoqué plus avant, montrent que l'auto entreprenariat sert avant tout, de nos jours, à assurer une couverture sociale à ceux qui n'en ont pas, et à éviter à des donneurs d'ordre pas très scrupuleux, de payer des cotisations sociales, en s'évitant d'embaucher des salariés pour "faire le job" dont ils ont besoin (c'est, par exemple, le modèle économique des "livreurs de pizza", des chauffeurs de VTC, voire de ceux des camions qui encombrent nos autoroutes etc, etc...).

Mais, le plus souvent, bien sur, ce n'est qu'une fraude... Et la Justice ne s'y trompe guère, en général, sauf qu'à ma connaissance, elle n'a encore jamais été saisie, du cas d'un autoentrepreneur fabriquant pour le compte d'une marque de "petit train". Tout reste donc possible :Ange2

Re: Devenir un acteur commercial dans le modélisme ferroviaire

Posté : 13 oct. 2020, 13:48
par CC6559
bernard21 a écrit : 13 oct. 2020, 11:43En revanche, il devra s'acquitter d'un autre impôt à partir de la deuxième année: la cotisation foncière des entreprises (CFE), héritière, pour partie des anciennes "taxe professionnelle " et autre "patente", qui représente en général, quelques centaines d'euros à l'année... Une "bizarrerie" du système :!:
C'est à dire que payer une taxe foncière parce qu'on est propriétaire d'un bien, c'est légitime.
Payer une taxe d'habitation parce qu'on habite le bien où l'on a déjà payé une taxe foncière, là ça devient gênant.
Payer une cotisation foncière des entreprises parce qu'on travaille dans le bien où l'on a déjà payé une taxe foncière et une taxe d'habitation, je dis là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir ! :twisted: